LÉGISLATION

ÉCLAIRAGE LED SCÈNES, SPECTACLES, SON ET LUMIÈRE

Le développement durable : Un enjeu permanent de l’éclairage extérieur, renforcé par le Grenelle de l’Environnement.

Depuis les premières lanternes déposées en 1558 devant quelques portes et fenêtres parisiennes jusqu’aux systèmes d’éclairage les plus récents, les critères de performances, d’économies d’énergie, de sécurité et de confort visuel sont au cœur des exigences des acteurs de l’éclairage extérieur, des fabricants jusqu’à l’utilisateur final, en passant par les maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre, architectes et concepteurs lumière, sans oublier les installateurs. Aujourd’hui, ils sont incontournables :

  • Enjeux économiques : la consommation d’éclairage extérieur, environ 5 TWh, ne représente que 1 % de la production totale d’électricité en France, mais correspond à 48 % des consommations d’électricité des collectivités territoriales, soit 18 % de leurs consommations toutes énergies confondues. Ce service public pèse pour environ 37 % dans la facture d’électricité des communes.
  • Enjeux environnementaux : des consommations contrôlées, des nuisances lumineuses limitées, un éclairage adapté aux seules exigences visuelles, la garantie d’une filière de collecte et de recyclage, etc. : autant de critères à prendre en compte pour des installations respectueuses de l’environnement, que les lois Grenelle de l’Environnement vont maintenant rendre obligatoires, dans le neuf comme dans l’existant.
  • Enjeux sociaux : la sécurité des personnes et des biens reste la première des priorités, qu’elle soit immédiate (sécurité des déplacements dans les espaces publics), ou de long terme (limitation des rejets de CO2 et des effets du changement climatique). Elle s’accompagne de la recherche d’une qualité de vie que les ambiances lumineuses judicieusement réparties dans l’espace et le temps peuvent procurer. Les exigences spécifiques de santé visuelle (malvoyants, personnes âgées) peuvent et doivent aujourd’hui être traitées de façon plus pertinente.

Un gisement prometteur de réduction des consommations.

En France, 9 millions de lampes fonctionnent entre 3 500 h/an et 4 300 h/an pour une puissance installée d’environ 1 260 MW.

L’analyse de l’état des lieux des installations, confirmée par le Grenelle de l’Environnement, fait apparaître d’importants besoins de rénovation ; plus de la moitié du parc est composée de matériels obsolètes et énergivores : boules diffusantes, lampes à vapeur de mercure (environ 1/3 du parc), et 40 % des luminaires en service ont plus de 25 ans.

Même si l’éclairage extérieur fonctionne à 86 % du temps en heures creuses (à faible émission de CO2), celui-ci participe cependant à la pointe de demande d’électricité en début de soirée l’hiver, fortement chargée en carbone (car issue d’énergie fossile).

La majorité des installations doivent être rénovées et les technologies efficaces sont disponibles : le potentiel de réduction des consommations est énorme.

Pour y parvenir, il faut désormais raisonner en coût global et, au-delà de l’investissement initial, tenir compte notamment de la performance des lampes, des luminaires, et des systèmes qui les gèrent, des coûts d’exploitation, de maintenance et de recyclage. Ceci dans un cadre réglementaire en évolution suite aux conclusions du Grenelle de l’Environnement.

Réaliser un diagnostic de l’existant, puis un projet, permet de définir et d’ordonner les besoins en éclairage.

La norme européenne NF EN 13201 et les recommandations relatives à l’éclairage des voies publiques de l’Association française de l’éclairage (AFE) donnent des indications sur les valeurs d’éclairement et de luminance à maintenir et recensent les solutions selon la nature des sites et des voies.

Le projet d’éclairage doit être élaboré en prescrivant des produits performants et adaptés, facteurs clés d’une bonne maîtrise de l’énergie et d’une réduction des nuisances lumineuses.

Optimiser les consommations

La maîtrise des énergies consommées passe par la qualité des études d’éclairage. Celles-ci s’effectuent grâce à une étude photométrique pertinente, à un matériel efficace: lampes, luminaires, auxiliaires d’alimentation, et à des systèmes de gestion et de variation de puissance adaptés aux besoins.

  • L’étude d’éclairage : étape fondamentale Après avoir défini et confirmé les besoins réels d’éclairage extérieur, il est indispensable, en neuf ou en rénovation, de réaliser une étude photométrique. Seul le fabricant ou un concepteur compétent et équipé des outils nécessaires est à même de réaliser cette étude. Trop souvent, les installations sont effectuées “par habitude”, ce qui peut engendrer des surconsommations, pouvant atteindre plusieurs dizaines de pourcents.
  • Le choix des lampes et des luminaires : les différentes caractéristiques des lampes permettent de répondre au mieux aux besoins de l’installation : efficacité lumineuse, dépréciation du flux lumineux, durée de vie, température de couleur, etc. La photométrie et le degré de protection IP caractérisent les principales performances d’un luminaire. La meilleure des sources installée dans un mauvais luminaire donnera un résultat médiocre, et beaucoup de nuisances. Ainsi, le couplage optimal source/luminaire est un élément essentiel pour obtenir une bonne efficacité de l’installation, aussi appelée “facteur d’utilisation”.
  • Les appareillages d’alimentation et les systèmes de commande : Les appareillages ferromagnétiques anciens peuvent être avantageusement remplacés par des ballasts électroniques qui offrent des fonctionnalités complémentaires telles que la régulation automatique de tension et la gradation. Des systèmes de commande autonomes ou centralisés permettent de contrôler les durées d’allumage et de moduler les valeurs d’éclairement selon les besoins définis par l’autorité publique.
  • Optimiser l’efficacité énergétique : L’indicateur principal correspond à la puissance installée nécessaire pour éclairer, à une certaine intensité lumineuse, une surface donnée de voirie. Plus cette puissance est faible, plus l’installation est performante. Cela signifie aussi que la part des rayons lumineux perdus est faible, donc que les nuisances sont limitées. L’efficacité énergétique s’exprime en watts par lux et par mètre carré de surface éclairée, sous la forme: 1 u.MF.ƒe

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